QUAND JE SUIS PIGEON VOYAGEUR... des messages
De la Solitude à...
un de ses compagnons de toujours.
Dès ton enfance,
je t'ai accueilli
dans mes longs bras
de transparence
quand tu marchais
sur les cailloux
de l'indifférence.
Pour toi,
j'ai allumé un feu de bois.
A sa chaleur,
tu mangeais des yeux
des mille-feuilles
de lecture.
Dans mon giron,
a jailli
l'encre de ta plume...
Tu pris l'habitude
de venir chez moi
te faire bercer
dans la musique.
Je te disais : « Rêve !»
je te faisais connaître
le pays des merveilles,
aspirer l'azur
de tous les possibles
et le rose
de l'éveil des corps.
Tu m'as quittée
quelquefois
pour rencontrer des amis,
pour des jeux d'echecs
ou des dames de cœur,
pour des épousailles
de différents et de pleurs...
mais quand tu étais ailleurs,
en secret,
tu t'évadais
pour me retrouver.
Les années passent...
notre lien s'est resserré
et t'angoisse.
Quand tu es amer,
je puise au fond de toi
à pleins seaux
tes mots et tes mots.
Ils t'inondent
délestant tes maux
et ouvre des soupiraux
par où tu vois
le jour naître
et s'envolent
les oiseaux de tes songes...
Il arrive
qu'à table,
face au mur,
ton regard
te revienne
comme un boomerang.
Avec l'oreiller de mon silence
je t'étouffe.
Tu voudrais parler
une autre langue
que celle de la mélancolie.
Je deviens ta geôlière
et tu me détestes.
Alors tu pars
reconquérir les belles.
Tu t'éloignes de moi
et tu dessines au trait
des ébauches de bonheur...
mais tu reviens
sur mes genoux
pour les mettre en couleurs
car tu penses
que sans moi
tu ne serais plus toi.
Signé:Ta solitude.
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