AU JARDIN D\'UNE PLUME

AU JARDIN D\'UNE PLUME

Un jour, l'arbre.

UN JOUR,L'ARBRE...

J'ai passé une journée

Avec les arbres.

Nous avons beaucoup parlé

Et partagé

Des poignées de terre,

Des brassées de soleil,

Des goulées d'ombre.

Nous nous sommes découverts

Sœur et frères.



  

 

Les premiers frissons de l'aube

Courent sur la peau de l'ombre.

Des vapeurs bleues et roses

Enveloppent les arbres.

Ciel et terre se confondent.

   


 

Premiers conciliabules

Avec les choses éteintes.

  


 

Le matin a des lumières

Qui butinent la rosée des feuilles

Et des suppléments d'air

Qui revigorent les rameaux.

 

 

 

Une source de cris

Jaillit sur la branche.

Les oiseaux en effervescence

Grignotent les balbutiements du soleil.

 

 

 

Le jour se regarde dans l'arbre.

Il ressemble au bourgeon !

Une promesse d'épanouissement.

 

  

 

Aujourd'hui est une fleur de clarté.

Elle s'ouvre petit à petit

Derrière les arbres

Qui soutiennent ses premiers pas

Entre leurs branches de sollicitude.


 




Passe le temps.

Après midi.

La sève est à l'étal

Et les oiseaux sont calmes

Dans le clapotis végétal.

Une feuille part en voyage

Pour vivre de hasard.

 

 

Le bateau dit à l'arbre

Que marée haute suit toujours marée basse.

L'arbre répond au bateau

Que le printemps suit toujours l'hiver

Et ils brodent ensemble l'Espérance.

 

  

 

Double sérénité.

Je veux prendre

Ce calme d'arbre qui tremble

Dans le regard de l'eau

Et en tapisser mon âme.

 

  

 

La pierre et le bois.

Deux refuges

Qui se façonnent

Sous les doigts du temps

Et chantent de longues histoires

Pour toi

Si tu veux les écouter.

 

  

 

Enchevêtrement impénétrable.

Les arbres renchérissent leur ombre.

Apparence hostilité

Et pourtant

Les chemins sont des labyrinthes

Qui mènent au fond du cœur.

La forêt est une auberge immense

Pour ceux qui ont une faim des sens.

Il y pousse des lits de mousse

Réceptacles des couleurs.

 

  

 

Bras tendus,

Noirs et nus.

Apparence abandon, solitude.

Où est l'amitié des feuilles ?

Et pourtant en avril

Emménagent mille vies !

Arbre : recueil de poésies.

  

 

 

Ecorce, apparence dureté

Et pourtant

Tant de tendresse intérieure,

Tant de tiédeur.

Ils le savent les oiseaux

Qui s'y baignent au chaud.

 

  

 

Ramification.

Apparence indecision

Et pourtant

Ferme volonté

De toucher le ciel.

Si l'arbre prend des détours

C'est pour multiplier ses forces

Et ses offrandes d'amour.

 

  

 

Le jour vieillit

Et coule ses dernières clartés

Sur les épaules de l'arbre.

Il fait un peu frais.

C'est l'heure de rentrer.

 

 

 

Dans les cendres de l'air,

Les feuilles parlent bas

Avec des airs dévots

Comme dans les églises.

 Le soir s'agenouille.

 

  

Un baiser orange,

Un baiser triste et doux

Comme un au revoir d'amants.

 

  

 

L'arbre n'est plus que cette ombre

Qu'il a des heures durant

Dessiné à ses pieds.

Silhouette d'indifférence

Pour l'oiseau nocturne

Le croisant sans se retourner.

 

  

 

Effacer l'apparence.

Nourrir son âme

De souvenir et de rêve.

Ne plus être qu'une ombre bleu marine

Sur le souffle de la nuit.

 

  

 

 

L'arbre tisse

l'ombre et la lumière

pour s'insinuer

toujours plus profond dans la terre,

pour s"élever

toujours plus haut 

dans le ciel.



L'arbre!...

Comme on lui ressemble!





07/10/2007
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