Divers et d'été 2014 (suite)
Liaison virtuelle
Vivons un rêve,
une histoire à l'eau de rose
qu'on s'échangera
de page en page.
Dans les mirages,
les fleurs artificielles
sont pérennes.
Tu m'en cueilleras des brassées,
je t'enverrai des baisers.
Nos peurs seront mortes.
On les laissera
sur le palier
de la réalité.
Nous ouvrirons nos portes
avec la clé des champs.
On vivra au ciel.
Dévêtus de notre corps,
on sortira du temps
qui pèse.
On sera
ce qu'on veut être.
On se lancera
dans l'insouciance
le ballon de nos pensées
et on jouera
à s'aimer.
On s'inventera
un paradis :
seulement du vent
et de légers sentiments.
Viens sur la toile
et allumons les étoiles.
Petite fille
Au pied du mur
entre tes parents désunis,
tu restais accroupie,
bouche cousue.
Quand le torchon brûlait,
la pluie de tes yeux
n'éteignait pas le feu
alors tu volais dans la prairie
où les rêves gambadent,
où l'harmonie joue une sérénade.
Ta mère était lasse.
Elle passait ses jours
à raccomoder
les accrocs de son cœur.
Elle ne pouvait pas donner
la layette des fleurs.
Le poids d'un enfant
est parfois trop lourd !
Tu te faisais légère,
tu n'osais te poser
sur ses mains fermées.
Equilibre si fragile
de la balance de sa vie !
Tu marchais
sur la pointe des pieds
dans ta famille ébréchée.
Le temps a repassé
le linge sale lavé...
Les cris ont fait place
aux chuchotements.
Quand tes parents
sont devenus frêles
et que tu fus un peu leur mère
ils t'ont enfin ouvert leurs bras.
Tu ne leur en veux pas
de la froideur des hivers
de ton enfance
mais toujours tu te déplaces
dans ta présence
à pas de loup
et à voix basse.
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